Pourquoi coller les blocs ?

Résistance plus importante de la maçonnerie :

 
Les performances techniques * du mortier-colle sont nettement supérieures à celles des mortiers traditionnels. : Adhérence, résistances à la traction et à la flexion

Concrètement, les joints de mortier sont les maillons faibles d’une maçonnerie traditionnelle.

D’ailleurs, les fissurations de ce type de maçonnerie se marquent normalement au droit des joints de mortier à cause de leur décollement des blocs.

Par contre, les joints de mortier-colle ont une résistance à la traction supérieure à celle des blocs d’argex et proche de celle des blocs en béton. La maçonnerie forme alors un ensemble plus homogène.

Pour illustrer cela, nous présentons ci-dessous quelques photos représentatives des tests comparatifsque nous avons faits.

Notez que TOUS nos tests ont démontré le même résultat…

Description de l’essai :

 
Nous avons cherché à évaluer la résistance à la traction par flexion sur 2 types de maçonnerie : une avec un joint de mortier, l’autre avec un joint de mortier-colle.
Les blocs sont collés ou maçonnés par les boutisses.
L’essai consiste à charger (P) l’ensemble jusqu’à la rupture.
Les espacements entre les appuis inférieurs et supérieurs sont respectivement de 81 cm et 27 cm.

 

Montage initial:


Essai sur blocs maçonnés

Essai sur blocs collés

Assemblages:

Mortier préparé en sac vendu dans les négoces en matériaux

Mortier-colle “Collelomme”
(testé avec différentes variantes de composition)

Observations:

Les blocs d’Argex restent entiers
(pas d’arrachement de matière)

La rupture se fait au niveau des blocs d’argex.

Conclusion:


Le joint de mortier est le point faible de la maçonnerie

Le joint de mortier-colle est le point fort de la maçonnerie.

Pose très simple et rapide :

 
Ce type de maçonnerie par collage ressemble plutôt à de l’empilage de blocs qu’à du travail de maçonnerie.

En dehors du 1er lit de blocs qui doit être posé bien de niveau au mortier, cette maçonnerie à coller  ne réclame pas de compétences particulières :

 

1°  L’étalement de la colle se fait de façon extrêmement simple au moyen d’un bac-distributeur.

2°  Pas de règlage des blocs en hauteur : Les blocs se posent simplement les uns sur et contre les autres.

3°  Pas de rejointoyage des joints de mortier.

Cette maçonnerie est donc facilement accessible à du personnel peu ou pas qualifié.

Joints continus : Avantages importants

 
L’étalement du mortier-colle que nous préconisons permet la continuité des joints tant horizontaux que verticaux.

Une maçonnerie avec tous les joints fermés atteint de bien meilleures performances en :

Résistance

Le monolithisme et l’homogénéité du mur sont bien sûr améliorés lorsque tous les chants (4 faces) des blocs sont collés ! Isolation acoustique
L’indice d’affaiblissement acoustique dépend de l’étanchéité à l’air et de la masse du mur, autrement dit :
– Si des joints restent ouverts, l’isolation acoustique sera sensiblement détériorée !
– Plus le mur est lourd, plus son isolation contre les bruits aériens sera bonne (cela explique pourquoi le béton est idéal pour isoler contre les bruits).

Performance énergétique 

L’étanchéité à l’air des murs permet de ralentir les échanges thermiques.
Le rendement des ventilations à double flux (VMC) est très nettement amélioré par l’étanchéité à l’air

Précautions et recommandations

Coupure thermique à la base du mur en béton

Pour tirer le meilleur profit du système Global Construct, il y a lieu d’éviter le pont thermique à la base du mur en béton !

Plusieurs solutions sont possibles :

Placer une isolation sous le mur en béton. Cet isolant doit impérativement avoir une résistance à la compression suffisante ; à vérifier suivant la descente de charges totale au pied du mur !

N.B. : Pour information, le Périnsul de chez Foamglas est prévu pour ce genre d’application.

L’isolation du chant des hourdis et de la tête des murs de caves permet d’atténuer fortement ce pont thermique.

Protection du Neopor


 

Protection contre les rayons UV :

 
Le polystyrène (EPS) -et donc le Neopor- sont sensibles à l’exposition prolongée aux UV (lumière du soleil). Certains disent qu’il peut perdre jusqu’à 1mm d’épaisseur par année en pleine exposition… Pour rappel, il reste complètement stable dans le temps à l’abri de la lumière. Par conséquent, il est nécessaire de prévoir un parement devant le Neopor (crépi ou enduit ; maçonnerie de parement).

N.B. : Avant la pose d’un enduit, il sera probablement nécessaire de poncer la surface du Neopor pour éliminer la couche superficielle décomposée par les UV (Si vous passez la main sur les blocs en Neopor qui sont restés exposés au soleil pendant plusieurs mois, vous pourrez observer sur votre main un dépôt de poussière gris-bleue. C’est cette couche de poussière que le ponçage doit éliminer pour retrouver une matière intacte.)
 

Protection contre les rongeurs :

 
Contrairement à ce qu’on entend, les rongeurs ne mangent pas le polystyrène. Par contre, il peuvent le grignoter, y créer des galeries et y nidifier ! Le Neopor est une matière trop confortable pour eux… Ils aiment donc s’y loger !

Il y a donc lieu d’empêcher les rongeurs de pénétrer dans le Neopor :

Avec un crépi ou un mortier de collage : Veiller à protéger la face inférieure du Neopor si elle déborde de la maçonnerie.

Exemple : placer une cornière. Attention : Ne pas oublier la face supérieure du dernier lit de blocs. Nous recommandons d’enduire d’un mortier de collage la tête des murs également.

Avec une maçonnerie de parement : prévoir un treillis à fine maille dans les fentes de ventilation de la coulisse.

Bétonnage des murs


 

Caractéristiques du béton de remplissage :
  • Béton fluidifié (S4)
  • Granulométrie 2/7 ou 4/8
  • Qualité (résistance) habituelle : C25/30, sauf sollicitations particulières (à définir par votre bureau de stabilité)
Hauteur de remplissage des murs : 

Normalement, on peut remplir la hauteur totale d’un niveau (jusqu’à 2,60 m de mur, ou 13 lits de blocs).

Toutefois, si les murs peuvent être exposés aux vents forts, il est plus prudent de les bétonner par demi-niveau.
Dans ces conditions venteuses, les trumeaux (segments de murs isolés, non solidaires avec d’autres parois) sont davantage instables. Il est donc souhaitable de les étançonner pour garantir leur stabilité avant bétonnage.

Chant des hourdis

L’isolation extérieure à hauteur des hourdis ou planchers est essentielle. Les blocs Neopor ne peuvent donc pas être interrompus au-dessus des murs. Le lit de blocs Neopor (voire 2 lits, dans certains cas) à ajouter à hauteur des hourdis servira aussi de coffrage pour le béton coulé en bordure des hourdis et/ou pour la chape de compression.

Pour maintenir en place ce lit de blocs Neopor libres (non fixés aux blocs en béton), la solution la plus facile est de bien le lester avec des blocs en béton (qui serviront pour le niveau supérieur).

N.B. : Il est aussi possible de coller ces blocs avec une colle sans solvant mais cette solution est plus fastidieuse…et coûteuse.

Avant la pose du premier lit de bloc béton de l’étage supérieur, il y a lieu de couper la partie dépassante (en rouge sur le croquis ci-dessous) du bloc Neopor.

! Couper les Neopor un peu au-dessus du niveau du plancher en tenant compte de l’épaisseur du joint de mortier qui viendra s’ajouter en-dessous du premier lit de blocs béton.

N.B. : Dans la pratique, cette coupe des Neopor (pour les araser avec le béton du plancher) est rarement précise.

Si les joints entre cette face recoupée et les Neopor supérieurs sont trop ouverts, nous vous recommandons d’y injecter une mousse polyuréthane expansive.

Ouvertures – batées

Au droit des ouvertures, le chant des blocs en béton est coffré avant bétonnage

Batées :

Pour les murs crépis ou avec plaquettes de briques, le blocs Neopor doivent déborder un peu des blocs en béton pour former les batées ( 6 cm ; à confirmer par votre fournisseur de chassis).

Avec les blocs Neopor plus épais (30 cm, voire 20 cm il est possible de les entailler de façon à placer les chassis davantage vers l’extérieur.

Bétonnage

Modes de bétonnage : 2 possibilités

1. Bétonnages LE MÊME JOUR : Dalle de sol + Murs

 

Pour ce mode d’exécution, les murs sont en suspension sur des plots de fondation, comme expliqué « étape par étape ».
En premier lieu, toujours bétonner la semelle de fondation et/ou la dalle de sol.

Recouvrir de min. 3 cm la face supérieure des plots de fondation

(Cet enrobage de béton permet de fermer le joint horizontal libre entre le dessus des plots de fondation et le dessous des parois transversales arrières des Stepoclomme)

Pour plus de facilité, nous vous recommandons de poser un linteau sur les plots de fondation et contre les murs. Cette latte vous servira de guide pour tirer le béton au bon niveau.
Faire coulisser cette latte au fur et à mesure du nivelage du béton. Veiller à bien remplir de béton le volume laissé vide par la latte déplacée et, si possible, à créer en plus un chanfrein bien compacté.

Remplir les murs après le début de la prise du béton de sol

Notes : Le béton de sol doit effectivement avoir commencé à se figer pour empêcher le béton fluidifié des murs de refluer par vases communicants.
Délai de 1H30’ à 4 Heures après le bétonnage de la dalle de sol, suivant la température et le type de ciment.

Pour une citerne ou une piscine, nous recommandons de bétonner d’abord le périmètre en bordure et sous les murs avant de bétonner la surface intérieure de la dalle.
Piétiner le béton fluidifié pour le faire bien passer sous le mur. Ce volume de béton doit fermer le jour sous les murs.
S’il a été coulé en premier lieu, cela permet de moins retarder le remplissage des murs.

2. Bétonnages À UN OU PLUSIEURS JOURS D’INTERVALLE

2.1. Bétonnage de la dalle avec 2 lits de blocs sur plots de fondation

Avantages de cette formule :

  • Surface plane et dure : plus confortable pour la pose des Stepoclomme
  • Bon positionnement des barres d’attente garanti
  • Maintien des armatures d’attente aisé avec les barres horizontales dans les 2 premiers lits
  • Réglage des plots de fondation aussi simple que le réglage des Stepoclomme sur béton durci

Inconvénients par rapport aux bétonnages le même jour :

  • 2 forfaits de location de pompe
  • Joint de reprise entre béton de sol et béton du mur

Notes importantes :

  • La pose du 2ème lit est nécessaire car décalé et inversé par rapport au 1er lit
  • Recouvrir de 3 cm de béton les plots de fondation (voir note plus haut)
  • Ne PAS bétonner à l’intérieur des 2 premiers lits (sans quoi la longueur des barres d’attente deviendrait insuffisante pour assurer le recouvrement nécessaire avec les barres verticales à glisser plus tard)
  • Ne pas non plus couler le béton de la dalle de sol par l’intérieur de ces 2 lits de blocs

2.2. Sur béton de sol durci : Maçonner au mortier le premier lit de Stepoclomme

N.B. : Il est préférable de dégager la partie centrale des blocs du mortier de réglage pour que le béton de remplissage puisse être en contact direct avec le béton de sol

Pour positionner les barres d’attente aux bons endroits, il y a lieu de tenir compte de l’encombrement des parois transversales des blocs.

Prescriptions et conseils pour le remplissage des murs :

  • Étançonner les bouts de murs et/ou l’extérieur des angles ainsi que les blocs recoupés fragilisés.
  • Avant le coulage, surtout par temps sec et chaud, arroser jusqu’à refus le mur Stepoc. Cela facilite la descente du béton et empêche sa dessiccation.Attention : permettre à l’eau dans le bas du mur de s’écouler.
  • Eviter le coulage par grand froid
  • En cas de présence d’armatures, éviter absolument les adjuvants anti-gel (à base de chlorure de sodium…)
  • En cas d’accès en bordure des murs jusqu’à environ 1,4 m de hauteur, le bétonnage peut se faire sans pompe ; directement avec la goulotte du camion-mixer et quelques allonges si nécessaire.

 Hauteurs de remplissage recommandées :

  • Avec les Stepoclomme de 15 cm (! pour murs non armés !) : limiter le bétonnage à 1,4 m de hauteur (2 niveaux de bétonnage pour un étage)
  • Avec les Stepoclomme de 19 cm : . hauteur de niveau d’habitation (2,4 m) à condition de ne pas être armés.

Si mur avec armatures : 1,60 m

  • Avec les Stepoclomme de 24 à 40 cm : hauteur de niveau d’habitation (2,4 m), même avec des murs armés.

Pompage du béton :

  • Prévoir une réduction de max. 80 mm de diamètre, flexible de préférence.Le – pompiste doit prévoir assez de débit pour que la coulée du béton soit continue, sans coups de bélier ou à-coups.
  • Diriger le flux de béton sur une paroi transversale pour amortir la chute du béton et moins solliciter les blocs inférieurs.
    Il est préférable de viser les parois transversales de l’avant-dernier lit pour éviter les éclaboussures.

Faire un passage rapide sur les angles :

  • Stationner en retrait des angles pour les remplir. Le béton y glissera grâce à sa fluidité.
    Cette précaution permet de moins solliciter les angles et de garder les joints bien fermés.
  • Plutôt que de remplir la totalité du mur en un seul passage, il est préférable d’enchaîner 2 passages (voire 3 passages pour les murs les plus hauts) avec des remplissages partiels.
  • Faire suivre la personne qui guide le tuyau de la pompe par une 2ème personne qui vibre la hauteur bétonnée.

Vibration du béton :

  • Absolument nécessaire en cas de mur armé.
  • Vibrer avec une aiguille 40 mm, 1 fois par bloc, en descendant bien jusqu’à la base du mur. Temporiser 1 ou 2 secondes en bas du mur avant de remonter l’aiguille à son aise. Ne pas insister trop sous peine de ne plus avoir un béton homogène.
  • En cas d’absence de couvre-mur, bien remplir le dernier lit de blocs pour former une bosse qui évacue l’eau en empêchant ainsi les infiltrations dans le mur.

Prescriptions générales

Dans l’ordre chronologique de la mise en œuvre


 

1. S’assurer que la capacité portante du sol soit suffisante
2. Mise en place des armatures
3. Assemblage des blocs
4. Pose des blocs
5. Vérifier les blocs : si un bloc est fissuré sur les parois transversales lors du transport ou de la manutention, le réserver pour le dernier lit. En général, un bloc fissuré « sonne creux » et peut donc être repéré avec sa résonance différente.
6. Ne pas travailler au marteau
7. Bétonnage

Précautions importantes avant la mise en service


 

  • En citerne ou soutènement, les faces susceptibles d’être immergées (intérieur et/ou extérieur) doivent être enduites.
  • Dans le coin inférieur du mur, au raccord avec le béton de sol, réaliser un chanfrein au mortier amélioré avant un adjuvant hydrofuge et assurant une bonne adhérence.
  • Pour les piscines ou réservoirs d’eau exposés au gel : Il y a lieu d’hiverner la cuve, c’est-à-dire prévoir des « bouées » partiellement immergées pour absorber la dilatation due à la formation d’une couche de glace.
  • En silos ou en stockage, veiller à toujours protéger les produits en béton de l’attaque chimique.
  • Réalisation également un chanfrein dans le coin inférieur, comme décrit ci-dessus.
  • Après bétonnage, attendre, avant tout remblayage ou stockage, que la résistance du béton soit suffisante (Délai d’attente variable suivant le type de ciment utilisé et suivant les températures. 28 jours d’après les normes).
  • Précautions importantes lors du remblayage : prévoir drains, remblais et mise en remblais suivant les règles de l’art.

Les remblais non perméables (terres fortes, marnes, argiles, gypses, etc) pouvant gonfler à l’humidité et au gel sont à proscrire.

Note concernant le teinte des blocs:

Occasionnellement, et surtout lors de conditions climatiques hivernales, il est possible que des nuances de teinte, voire des traces d’efflorescences, se produisent sur les blocs.